C’était comment avant ?
Avant internet et les réseaux sociaux, que faisait on?
On a chanté l’écologie, ne vous déplaise !, avec le temps de cerises, l’eau vive, que la montagne est belle, même le printemps qui chante, alors que les cheminées des usines crachaient leur fumée bleue noire sans que personne n’observe le cas de la pollution.
Plus tard, les poètes ouvrent des sujets jusque-là tabou, Potemkine, le déserteur et la vérité. Pour cette dernière y a 20 ans à peine. “Le premier qui dit la vérité doit être exécuté” selon Guy Béart.
Aujourd’hui quand serait-il?
Peut-être aurions-nous une vérité plus soft, c’est à dire spécieuse, ou au contraire une vérité améliorée, ou encore une vérité augmentée. En tout état de cause, la vérité du 21eme siècle est un gadget de poche. Chacun détient sa propre vérité. En effet, seul les faits sur pièces font loi. Alors pourquoi jurer de dire la vérité toute la vérité si cet accessoire est périmé.
Comment échanger dans un lieu neutre et convivial
Il n’y a guère que les réseaux sociaux où s’échangent des sujets libres qui font débat. Eux seuls ont “les codes” pour qualifier telle déclaration d’Hoax autrement-dit en français canular. Ensuite chacun apporte son complément d’information, et il est bien rare que les termes de ce “chat” émerge dans la presse et les médias.
En France, vérité et mensonge ont déserté le langage populaire. Seraient-ils devenus hasbeen ou ringards. Hoax serait-il fun !
Pas sûr, en effet, les journalistes et en règle générale les médias, s’alarment de voir circuler des commentaires et informations sur les réseaux sociaux qu’ils décrivent au mieux “non vérifiées” entre blogueurs. Il est “vrai” je le pense que ces personnes ne consultent pas forcément les mêmes sources d’informations.
À qui la faute?
Je citerais un exemple si vous me le permettez. Les grèves en Guyane juste avant les présidentielles ont poser problème aux ministres français, et le gouvernement a accordé à la hâte un milliard d’euros, (dit d’urgence). Seulement le compte n’y était pas cette somme avoisinait étrangement la subvention versée à la province Bretagne au cours du mandat. Chercher l’erreur demandaient les Guyanais !
Enfin, et c’est ici que je veux attirer l’attention du lecteur, car le conflit a pris fin in extremis en accordant au total 3 milliards d’euros. Hé bien nos chaînes télévisées unanimement ont commenté la fin du conflit par une subvention de 2 milliards supplémentaires.
Pourquoi tronquer l’information, le gouvernement n’était-il pas fier de l’issue? Craignaient ils la critique ? Ou d’avoir confié au président prochain un cadeau empoisonné ? De lui avoir savonné la planche” en d’autres termes” !
internet “no man’s land”
Comment réagit l’internaute qui capte une telle information sur son auto radio? Il envoie à ses amis un tweet de quelques mots en dénonçant ces intox. Par la suite ces groupes se méfieront de manière systématique des prochains commentaires.
Toute personne dispose de fait d’ un moyen de s’exprimer à tous moments. Ainsi se crée des partages d’articles dont la véracité n’est pas le seul critère retenu. Cet espace de “liberté” n’engage que celui qui veut bien le croire.
De la sorte les forums occupent et remplacent les services après-vente que les fabricants ont dévolus de bonne grâce. Le consommateur trouve les réponses au problème qu’il n’aurait pas solutionné tout seul. “Comment ça marche” un site en ligne en est un exemple patent.
internet contre pouvoir ?
Les propos de bistrot “sur le zinc” sont maintenant contenus dans le réseau facebook.
Cet ensemble de gazouillis ubérise progressivement les journaux télévisés. Que les journalistes s’en offusquent n’a rien de surprenant à priori. D’un côté le professionnel observe une discipline comme dans tout métier structuré. D’ailleurs, la concurrence entre chaine d’informations existe bel et bien. Toutefois, les médias font appel aux amateurs quand ils sont témoins d’un fait qui se déroule sous leurs yeux. La chaîne de télévision se procure ainsi à bon compte les photos de l’événement sans honorer les droits d’auteur me semble t’il ?
L’interaction ne peut-elle être exigée qu’ à sens unique. Non bien sûr. à mon avis les internautes opposent bon gré mal gré un contre pouvoir aux journalistes accusés volontiers de sophisme ou de parti pris quand la vérité à l’état pur les dérange.
La vérité devient elle secret d’Etat?
Il suffit d’observer lors d’événements graves notamment, aux tous premiers instants avant que l’émotion n’envahisse l’opinion, on entend la vérité à l’état brut citée par les premiers témoins choqués voire sidérés de ce qu’ils viennent de voir et de vivre. Puis au fil des heures la présentation des faits “s’organise”… Une enquête est en cours, les travaux d’investigation commencent, on veut comprendre et bien entendu établir les responsabilités de toutes sortes.
La divergence ne peut tarder, car toute vérité n’est pas toujours bonne à dire !
S’il s’agit d’acte terroriste l’individu sera désigné fou à défaut d’ autre explication rassurante. La panique ne doit pas dégénérer .
La vérité avance masquée
Le complot, la conspiration, la manipulation, seront tour à tour suspectés. La pratique de la langue de bois s’ajoute aux supputations, quant aux sondages de popularité de tel ou tel dirigeant politique, il ne fait rien de bien à l’affaire.
Internet est un instrument genre couteau suisse, les idées d’utilisation sont sans commune mesure avec les procédés antérieurs à notre disposition. La numérisation, la dématérialisation, accompagnent l’utilisateur partout et relie tous les points du globe…ou presque.
Internet serait en période de rôdage
La réglementation est en retard sur ces nouveaux outils. Pourtant en matière pénale tout a été écrit tellement les interprétations ouvre grand le champ opératoire. Rien de grave ?. L’auto- régulation peut-elle jouer de la même manière que l’offre et la demande ? Rien n’est moins sûr !
L’avenir nous le montrera, peut être !
Jacques Guidaniel
25 avril 2017