Quelavenir pour Le commerce de centre ville.
A l’instar d’un épicier nommé Edouard Leclerc, le commerce de ville va changer radicalement. Il a compris avant tout le monde que les consommateurs peuvent profiter des meilleurs prix . Notamment en leur offrant de pouvoir payer au prix de gros les produits en vente au détail. Depuis cette date qui remonte à 1949, les clients sont avisés et enclins à prendre leur voiture pour se rendre faire leurs courses. A la périphérie de la ville dans les zones industrielles, Ils pourront garer la voiture sans problème sur le parking du magasin.
Tout sur place, même la restauration !
Sans déplacer sa voiture il trouvera tous les produits alimentaires et non alimentaires dont il a besoin.
Ce faisant les habitudes ont changé,. Les consommateurs savent gérer leur frigo . Par conséquent, depuis le commerce de détail en centre ville est devenu assez rapidement un magasin de dépannage. L’exemple classique, quand on manque de sel.
Ainsi la grande surface était née Edouard Leclerc avait eu simplement raison avant tout le monde .
Qui pense commerce parle concurrence et imagine la course à l’innovation. Quand le précurseur ci-dessus ne peut être contrer sur son terrain la riposte ne peut être qu’une tentative de copie pour revenir “dans le marché”….la suite nous la connaissons les familles de commerçants les plus dynamiques ont rivaliser en présentant un magasin encore plus grand plus achalandé. Ce fut la course en tête en y ajoutant les arguments financiers, et bientôt boursiers avec des prises de participations, des regroupements et autres montages participatifs plus agressifs les uns que les autres. La bagarre commerciale est devenue une guerre des prix en faveur du consommateur, celui-ci étant le cœur de cible.
Après l’anniversaire du magasin, les promos continuelles
La vie devint vite impossible pour les Commerçants de détails qui furent condamnés au fur et à mesure et durent baisser le rideau. C est ainsi que l on compte actuellement dans les villes jusqu’à 10% de pas de porte désertés. Aucune source de profit n est venue au secours des municipalités afin de reconstituer le marche des services de proximité . Elles sont en peine de trouver une solution. Il y a une dizaine d années encore ces commerces cédaient la place aux agences bancaires et aux assurances, masquant ainsi ce désert naissant.
La boulimie, La vente additionnelle, ajouter l’envie au besoin !
Ce point de vue économique est révolu étant entendu que les grandes surfaces dans leur appétit toujours plus insatiable ont utilisé leur trésorerie débordante pour faire profession de banquier voire d’assureur. Ces professions du tertiaire concurrencées sur leur propre métier, vont à leur tour quitter progressivement les lieux. Nous assistons par ailleurs au décloisonnement des activités commerciales, ainsi les facteurs économiques en apparence n’ont plus de liens entre eux tout juste peut on parler de filières et de branches. Il n est plus à l’ordre du jour d’invoquer l intérêt du consommateur pour justifier les orientations commerciales.
Il reste à examiner dans le détail à qui profite “le crime” et force est de constater que les acteurs économiques sont exclu au deux bouts de la chaîne, les producteurs et les consommateurs, seule la finance maintenant préside aux décisions.
Même les pouvoirs publics n’ ont pas ou peu de poids sauf à légiférer quand cela est possible. Citons ici, à titre d’exemple la loi Royer (27 décembre 1973) qui vise à restreindre les zones de “nuisances” en limitant les espaces de vente de ces surfaces en voie d’extension par absorption et par là même, accroître leur croissance au cœur des villes.
Courage fuyons !
Cette “bouffée d’oxygène” fût de courte durée, en préservant les petits commerces de proximité en ville. Mais cela n’a pas réglé la question des commodités d’accueil des clients en ville, ces derniers ne peuvent stationner à côté du magasin, sous peine d’amende infligée par les services de la Mairie!
Le stationnement en ville est limité, le coût de l’ approvisionnement excessif augmente le prix de revient des marchandises, présentées en petites quantités dans le magasin, autant de raisons de voir des prix plus élevés que la grande distribution et par voie de conséquence dissuasifs.
De cette analyse nous comprenons mieux la désorganisation du modèle économique traditionnel. La compression des marges, les gains de productivité, ainsi que le déséquilibre des rapports entre fournisseurs et clients, changent la donne. Les chefs d entreprises en amont de la chaîne de production, revoient leur gestion. Plus de rigueur dans la tenue de leur compte d exploitation, en sera la première conséquence. Secundo, face à ces géants, la Concentration des forces économiques se transforment en sociétés de capitaux
La décadence vers la concentration de la grande distribution
Il faut coûte que coûte faire des économies, à défaut d’accroître le chiffre d’affaire . C’est ainsi que les salariés feront les frais de cette réduction de charge. Les patrons feront le choix du remplacement des humains par des machines à chaque fois que possible. La recette présente un double avantage, l’amortissement des investissements d’une part, et l’augmentation des cadences de ces machines d’autre part.
Au bout du compte viendra le temps de la délocalisation des centres de production, afin de réduire à la plus simple expression le facteur travail.
Derniers volets à survoler : l’environnement et le contexte économique. Prenons du recul considérons la matière première avant transformation, puis l’élaboration avant l’étape finale et enfin la mise en vente.
Vers le combat entre grandes surfaces de distribution !
Nous ne pouvons faire l’impasse sur les importations et les exportations qui relient les pays entre-eux.
De cette manière il nous parait de plus en plus improbable de privilégier tel ou tel concept philosophique. Il me faut citer tout a trac, le protectionnisme, le libéralisme effréné, la dérégulation et la mondialisation. Autant de phénomènes qui s ‘animent et interagissent entre eux. De ce fait des effets secondaires imprévisibles pour les non initiés, soulèvent des problèmes sociaux et économiques. Les producteurs connaîtrons l’effet de ciseau sur les marchés
Devant ce tableau destructeur, que fait on ?
A vrai dire peu de chose ! …. Sauf à considérer que depuis les années 2000, un trouble fête s’est insérer de manière fortuite dans la boucle. Il aura suffit de transformer en “sport national” le nouveau “surf canapé”. C’est à dire, “INTERNET” puisqu’il faut l’appeler ainsi !. Sans se déplacer et depuis son salon, l’internaute peut visiter ces magasins “virtuels” faire son choix. Ensuite il devra s’inscrire comme un commerçant et procéder à l’achat de l’article convoité … A l’issue le client sera livré à domicile. De plus le produit sera même moins cher que dans la grande surface habituelle … du jamais vu!
Libéralisme, autoritarisme, ou que faire ?
Donc les cartes sont rebattues si l’on devait se placer dans le jeu ? sans doute que non !
Tel l’hydre, la grande surface renaît en utilisant sa trésorerie pléthorique pour acquérir ces petites “start up” embryonnaires . Au contraire leur canal de vente s’est donc accru en contrôlant mieux le marché. La participation au capital du concurrent vient à bout des règles du commerce, “dites concurrentielles” .
Le petit commerce dans le vortex de l’e-commerce
Devant cette nouvelle configuration les petits commerçants ou artisans ne devront leur “salut” qu’en intégrant le processus de distribution de ces nouvelles structures. Par exemple, s’ils mettent à disposition leur espace commercial pour servir de relais de livraison aux acheteurs internet.
Ils pourraient, ainsi assurer le service après vente tout en gardant le contact avec les clients. De fait ils pourraient surseoir à une dégradation de leur situation ou qui sait même trouver de nouveaux débouchés ?
2018 : La lutte des Mamouths contre Amazon
Tels les mamouths victimes du” réchauffement climatique” (non sans blague, !!), les grandes surfaces sont dans l’œil du commerce de masse. Après avoir réinvesti les places du centre ville avec des “markets” pur jus, nos grandes surfaces se replient non sans laisser des plumes dans les places boursières pourtant acquises à leur hégémonie galopante.
Le consommateur que devient il ?
Ah! le consommateur, il aurait quelques soucis, à se faire, car le gouvernement à l’affût des bonnes affaires, se joue de la concurrence en tout genre.
Pour mémoire, l’assurance emprunteur profite de rabais vérifiable suite à la loi Hamon et Consorts. C’est l’affaire en cours, elle est ciblée dans le collimateur de Bercy. Avant que les nouveaux assurés savourent à Noël cette réduction en leur faveur, une taxe nouvelle tombe à point nommé pour augmenter de 9% les cotisations Décès exonérées jusqu’à fin 2018.
Au travail, chacun peut voir l’entreprise qui se respecte, surveille son compte d’exploitation tel le lait sur le feu. Que la recette vienne à stagner, les warnings s’allument et les clignotants font barrage à la dépense. Tout salarié connaît au moins un épisode au cours de sa carrière, dans son entreprise.
Jacques Guidaniel pour Quelavenir.fr