A l’instar du laboureur et ses enfants
Un jour ou l’autre un propriétaire gamberge. Un peu comme si les démons de midi persiflaient dans les cours les jardins des propriétés quand les occupants trouvent que les marches n’ont jamais été aussi hautes, que les aiguilles du clocher sont devenues invisibles et que les cloches ne sonnent plus aussi clair qu’ autrefois.
Allons il ne faut pas se le cacher a l’heure de la retraite si souvent revendiquée comme la panacée du bon temps retrouvé les frissons du norois vous pincent un air de nostalgie propre à rédiger son testament.
Vivre avec son temps
Bref, vous l’aurez compris si le jour se lève trop tôt pour la jeunesse ,avec le recul on y regarde de plus près, un paradoxe ou la presbytie c’est selon !!! Les retraités anticipent le réveil du matin pour conjurer l’arrivée du soir et la nuit, comme si la vie accélérait à l’envi .
Donc rien de surprenant pour que nos anciens soit par souci du devenir, soit du lendemain ou encore par souci de se faire discret auprès des enfants affairés, qu’ils voient à leur tour parents en charge de leur petite famille. ils s’imaginent en marge de la société trop jeune pour se perdre dans une maison de retraite, trop à l’étroit dans un foyer logement pour s’y résoudre .
Alors vient l’idée sans cesse remise aux calendes grecques de revendre leur maison d’ habitation, résidence principale, qu’ils n’ont pour ainsi dire jamais quittée de leur vie durant. La vente de la maison devenue bien trop grande, l’entretien plus aussi facile et que les charges fiscales sont un luxe de nos jours.
Choisir ou attendre ?
Le marché de l’immobilier est grand ouvert. il y en a pour tous les âges, de 25 à 75 ans et plus encore, pour toutes les bourses, me direz-vous. Du primo accédant, au secondo, au senior et pourquoi pas chercher une petite maison, une place à la résidence service, une sorte de résidence secondaire à s’y méprendre.
L’immobilier s’apprécie dans la pierre symbole d’achoppement, de rempart, de refuge et de valeur à la fois sentimentale et de transmission successorale.
Or les coutumes n’ont plus cours tout se démode ce qui avait de la valeur est ringardise et seule la transaction sera considérée avant tout par les intermédiaires de l’immobilier qui font profession et se contentent de présenter à la vente des biens qu’ils ne possèdent pas. Une rente en somme dans la prise en charge, comparée au propriétaire bailleur qui se doit non seulement d’entretenir mais aussi d’ en acquitter les impôts et l’entretien.
Agent immobilier intermédiaire de vente
C’est la définition du commerçant qui se profile en s’approchant au plus près du marchand de biens appelé aujourd’hui agent immobilier. L’intermédiaire également présenté sous ce vocable s’inscrit sur le marché de l’immobilier au travers des vendeurs et des acheteurs qui pourraient s’éviter le détour chez eux, tellement superfétatoire.
La rémunération de cet intermédiaire pourrait chercher l’indice des prix de sa prestation dans le monde des travailleurs en tarifs horaires tels les corps de métiers du bâtiment. Non point les émoluments du notaire qui sont à la fois taxes et honoraires serviront de base de calcul ou d’équivalence à tel point que la rentabilité est recherchée partout où l’argent est le support De la transaction.
Quelques ajustements du fait du législateur ont eu lieu à la marge, notamment en ce qui concerne la fixation du prix du mandat de vente. De ce fait établi les prestations sont organisées et comparables d’un bien à vendre à l’autre. Des arrangements sont toujours possibles à la marge.
L’enjeu prendre en charge les biens qui seraient potentiellement à vendre, se faufiler au plus proche des vendeurs à peine décidés et les accompagner en conseils et attentions singulières.
Décider ou laisser faire ?
D’un côté un propriétaire qui n’est pas convaincu du bien-fondé de sa décision, et de l’autre un agent immobilier qui sera rémunéré s’il met autour de la même table acheteur et vendeur. Sollicitations et séductions alternent avec plus ou moins de subtilités.
Ceci dit l’intermédiaire immobilier ou facilitateur choisit son camp, il sera l’avocat de l’acheteur. Ne dit-on pas que la parole est à l’acheteur, donc l’agent se doit de bien connaître le produit à vendre.
Le rôle de l’agent immobilier sera de faire le tour du propriétaire, obtenir les données personnelles, les documents justificatifs de construction garants, tout savoir jusqu’au moindre détail, les qualités, l’originalité, mais surtout les défauts et les inconvénients qui sont du plus léger au rédhibitoire. Enfin tout ce qu’un acheteur ne peut appréhender lors d’une visite.
Ceci étant pourquoi le vendeur s’entoure-t-il d’un prestataire encombrant ?
La complexification de la réglementation enveloppant l’acte de vente, le législateur a renforcé les contrôles administratifs liés à la construction à la conservation des immeubles, aux risques d’attaques de nuisibles termites, capricornes, moisissures, mérule, et tout ce qui a trait à l’environnement risque d’inondation et au sol argileux ou sablonneux enfin au sous-sol carrières souterraines risques sismiques aussi. Pour toutes ces démarches administratives, le droit du consommateur est à préserver, les garanties décennales entre autres à apporter sont telles que le vendeur évitera d’être directement responsable en procédant à la vente de particulier à particulier.
Faire le bon choix
Vendre son bien immobilier pour entrer de plain-pied dans l’antichambre monastique de la retraite au plus juste du sens étymologique de ce mot. Ainsi donc et qui plus est en présence d’enfants , liquider sa succession d’un trait de crayon ou maintenant en validant d’une pression de l’index sur une touche de clavier par signature électronique, le temps de la réflexion s’éternise.
Faut-il conserver son bien immobilier parce que : “gardez-vous leur dit-il en parlant du vieux laboureur et ses enfants, de vendre l’héritage que vous ont laissé vos parents, car un trésor y est caché dedans.”
Vendre son bien et disposer d’un contrat d’assurance vie le transformer en rente viagère pour s’assurer contre la peur de manquer, ou bien vendre sa maison d’habitation trop grande pour racheter une plus petite adaptée aux mobilités réduites.
C’est bien là , la question, plutôt qu’ être ou ne plus être.
Le dernier tour de piste ? la mort du cygne ? ou le signe …… de flexibilité ou de la sagesse.