Après deux mois d’arrêt brutal causé par la crise sanitaire, les PME et TPE sortent éprouvées. Le climat économique reste instable, et les perspectives d’avenir sont teintées d’incertitude.
Des chaînes de trésorerie fragilisées
- Les grandes entreprises retardent leurs paiements, asphyxiant leurs sous-traitants.
- En cascade, les petites structures se tournent vers les Prêts Garantis par l’État (PGE) pour tenter de survivre.
- La trésorerie moyenne d’une entreprise couvre généralement 4 à 5 mois d’activité normale.
Des aides insuffisantes pour enrayer la chute
- Le soutien de l’État, comme le financement du chômage partiel, ralentit la dégradation.
- Le télétravail compense partiellement les pertes de productivité.
- Toutefois, de nombreuses entreprises vulnérables ont vu leur demande de PGE refusée.
Un contexte déjà tendu avant la crise
- Dès fin 2019, le HCSF a durci les conditions d’accès au crédit immobilier :
- Apport personnel obligatoire pour couvrir les frais annexes
- Taux d’endettement limité à 33 % des revenus
- Durée des prêts plafonnée à 25 ans
- Ces restrictions ont freiné l’activité du secteur du bâtiment, déjà en déclin avec une chute de 25 % des permis de construire.
Une reprise incertaine
- Malgré une épidémie en recul, la reprise est timide.
- Les vacances d’été ralentissent les effets positifs attendus.
- L’épargne des ménages reste élevée, mais l’investissement ne suit pas encore.
Les TPE-PME, en première ligne
- Beaucoup n’ont ni réserves financières, ni revenus stables.
- Le crédit fournisseur devient souvent la seule source de financement.
- Ce sont ces structures qui, en majorité, ont été écartées des dispositifs d’urgence.
Un plan de relance urgent
- Les licenciements économiques ne suffiront pas à éviter les fermetures.
- Dans le secteur du bâtiment, la production annuelle ne couvre que 400 000 logements, loin du million souhaité.
- L’État assouplit les délais de déclaration de cessation de paiement pour retarder la vague de dépôts de bilan.
Un compte à rebours enclenché
- Les entreprises en difficulté doivent déclarer leur situation dans un délai de 45 jours.
- Mais la crise sanitaire a suspendu ce délai, repoussant à octobre 2020 l’échéance pour de nombreuses structures.
Les semaines à venir s’annoncent déterminantes. Le marché attend un plan de relance fort et ciblé, capable d’éviter une vague de faillites aux conséquences durables pour l’économie française.