Et si l’on pouvait décider d’un coup de baguette magique d’un confinement parfaitement organisé ? Avec un plan clair, des mesures cohérentes, et un fonctionnement logique pour tous ? Malheureusement, la réalité fut bien plus bancale. Entre règles inégales, interdictions absurdes et décisions parfois incompréhensibles, le secteur immobilier a été l’un des grands perdants de la gestion de crise.
🚫 Une gestion du confinement à deux vitesses
Interdiction de visiter un appartement mis en vente par un particulier, mais autorisation pour les logements HLM… Cherchez la logique. Et ce n’est pas tout.
Voici quelques exemples qui ont laissé perplexes :
- Monter dans un métro bondé aux heures de pointe ? Autorisé.
- Acheter un pyjama 2 ans en grande surface ? Oui.
- Acheter le même pyjama en taille 3 ans ? Interdit.
- Lire le journal ? OK. Acheter un roman ? Non.
Même Michel-Édouard Leclerc s’en est moqué : “Je peux vendre un journal, mais pas un livre”.
🛑 Pourquoi bloquer le marché immobilier ?
Pendant que les visites étaient interdites, il était pourtant possible :
- D’entrer dans un logement pour faire un diagnostic.
- De réaliser des travaux préparatoires à une vente.
- De déménager avec un professionnel ou quelques proches.
Mais visiter un bien pour acheter ou louer ? Non. Le logement reste fermé, comme figé dans le temps.
Le premier confinement avait pourtant montré que les Français savaient se montrer responsables. Pourquoi alors ne pas capitaliser sur cette expérience pour adapter les règles au réel, plutôt que de tout bloquer à nouveau ?
📉 Le HCSF serre la vis sur les crédits
Même avant la pandémie, le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) avait déjà commencé à restreindre l’accès au crédit. Dès décembre 2019, de nouvelles règles sont tombées :
- Exiger un apport suffisant pour couvrir frais de notaire et garanties.
- Interdire les prêts au-delà de 25 ans.
- Ne pas dépasser 33 % de taux d’endettement.
Le résultat ? Un durcissement brutal pour les acheteurs, surtout les plus jeunes, souvent sans épargne.
💼 Malgré tout, le marché tente de s’adapter
Au cœur de la crise, une partie du secteur a continué tant bien que mal :
- Les études notariales sont restées ouvertes pour les actes en cours.
- Les courtiers ont poursuivi leur mission.
- Les visites virtuelles se sont généralisées dans les agences.
Selon les professionnels, la visite virtuelle accélère même la vente de plusieurs jours. Mais malgré ces efforts, la Banque de France confirme : la baisse du nombre de transactions est inévitable.
🏪 Une logique économique bancale
Pourquoi autoriser l’ouverture des grandes surfaces mais pas celle des petites agences immobilières ? Pourquoi ne pas maintenir les rendez-vous sous protocole strict dans ces espaces professionnels bien organisés ?
Le simple fait de retarder une signature chez le notaire bloque :
- Le logement pour l’acheteur suivant
- Le prêt immobilier en attente
- Le déménagement prévu
- L’installation des enfants à l’école
Tout est lié : bloquer l’immobilier, c’est freiner la dynamique économique du pays tout entier.
📊 Ce que disent les chiffres
- Les refus de prêt ont augmenté de 15 % par rapport à 2019.
- C’est trois fois plus qu’avant la crise.
- La production de crédits a chuté de 2 %, malgré des taux toujours bas.
- Le protocole sanitaire dans les agences immobilières fonctionne, mais reste sous-utilisé.
- Les visites, pourtant essentielles, sont toujours freinées sans justification claire.
🤔 Des décisions peu lisibles
Les restrictions prises laissent de nombreuses zones d’ombre. Les clusters ne sont pas précisément identifiés, les tests et isolements insuffisamment exploités, et les mesures parfois en décalage avec la réalité du terrain.
Pendant ce temps, le marché immobilier ralentit. Et avec lui, toute une chaîne d’activités essentielles à la vie des Français.
✅ En résumé
- Les mesures de confinement ont parfois manqué de bon sens, particulièrement dans l’immobilier.
- Les primo-accédants et investisseurs sont pénalisés par les restrictions du HCSF.
- Le marché tente de s’adapter grâce au digital, mais cela ne compense pas la paralysie.
- Bloquer les transactions immobilières revient à geler une partie de l’économie.
Le marché immobilier a besoin de cohérence, pas d’interdictions à géométrie variable.