Commerce, écologie, artificialisation et imperméabilisation des sols

Personne n’a besoin d’être un expert en environnement ni un dirigeant politique pour ressentir l’urgence de préserver notre planète. Un simple sens commun devrait suffire à apaiser les débats écologiques.

Prenons quelques souvenirs marquants :

  • 1987, Le Grand Bornand : un orage d’une rare intensité a déclenché une coulée de boue, engloutissant un camping situé quelques centaines de mètres en contrebas.
  • 1992, Vaison-la-Romaine : une submersion brutale a mis en lumière les effets dramatiques de l’imperméabilisation des sols par le bitume et les constructions, perturbant le ruissellement naturel des eaux de pluie.

Ces exemples montrent à quel point le bétonnage et le macadam jouent un rôle déterminant dans l’ampleur des catastrophes hydrauliques.

L’artificialisation des sols : un défi majeur

Le recouvrement des terres par :

  • routes et parkings
  • zones industrielles
  • aéroports
    entraîne une perte irrémédiable de surfaces naturelles, prairies et terres agricoles.

Cas concret : Notre-Dame-des-Landes

  • Origine : projet initié en 1963 pour déplacer et agrandir l’aéroport de Nantes Atlantique
  • Oppositions : défenseurs des zones humides vs. autorités locales et régionales
  • Issue : abandon du chantier en 2018, grâce à une mobilisation citoyenne et écologique.

Objectif “zéro artificialisation nette”

Inspiré de la logique de compensation carbone, ce principe vise à :

  • arrêter progressivement l’emprise du bâti sur les espaces libres
  • restaurer des terrains rendus à la nature
  • rééquilibrer terres construites et espaces renaturés

Pourquoi agir sans délai ?

  • Anticiper les besoins réels pour éviter de consommer plus que nécessaire
  • Quantifier les surfaces à urbaniser et celles à sanctuariser
  • Évaluer la productivité agricole perdue pour organiser la compensation

Enjeux fonciers et politiques d’urbanisme

La pression immobilière dépend :

  • du prix du foncier, variable selon le centre-ville ou la périphérie
  • des choix des propriétaires (retraités, agriculteurs sans successeurs)
  • des décisions politiques (zonages, permis de construire)

La qualité de vie future se joue dans la concertation :

  • commissions d’urbanisme
  • services de l’État
  • acteurs locaux
    pour garantir que croissance économique et respect des espaces agricoles cohabitent harmonieusement.

Trois facteurs-clés du Plan Biodiversité (4 juillet 2018)

  1. Paysages et hydrologie
    • Préserver les bassins versants
    • Protéger les zones humides
  2. Usage des sols et pollution
    • Contrôler les activités industrielles
    • Réduire les émissions nocives
  3. Stockage et séquestration du carbone
    • Maintenir les capacités de rétention
    • Valoriser les sols riches en matière organique

Ces trois piliers conditionnent la fréquence et la gravité des inondations ainsi que la résilience des écosystèmes.

Impacts cumulatifs

  • Bétonnage intensif : comblement des prairies humides et suppression des forêts
  • Pollutions diverses : routière, aérienne, maritime
  • Climat : épisodes extrêmes de plus en plus fréquents

Sans un ajustement radical de nos pratiques, ces dégâts deviendront inéluctables.

Biodiversité et économie numérique

L’essor du commerce en ligne entraîne :

  • des entrepôts géants en zones périphériques
  • l’érosion des commerces de centre-ville

Les collectivités tentent de freiner l’usage de l’automobile pour protéger le cœur des villes, mais le résultat n’est pas toujours celui escompté.

Agir pour la biodiversité n’est pas un choix partisan : c’est un impératif collectif, un code de bonne conduite au même titre que le respect des animaux ou la lutte contre la pollution. Chacun peut, à sa mesure, contribuer à préserver notre Terre.

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